Actualités

BOOKANALYSE

reçoit

 Guy Le Gaufey pour

Le cas en psychanalyse.

Essai d’épistémologie clinique.

Ed. EPEL

samedi 16 octobre à 14h

USIC

18 rue de Varennes, 75007, Paris

Entrée libre. Passe sanitaire requis par l’USIC

BOOKENTRAIN

reçoit

Jean-Pierre Martin pour

Mes fous.

Ed. de l’Olivier

 

mardi 12 octobre à 20h45

Hôpital de jour Gombault Darnaud

24 rue Bayen, 75017, Paris

Entrée libre

Cas, vers 1250, Empr. du lat. casus, au sens d’« évènement, circonstance », propr. « chute ».
Dictionnaire étymologique de la langue française, O. Bloch et W. Von Wartburg.

Guy Le Gaufey se pose depuis longtemps la question du statut du cas en psychanalyse. Plusieurs articles et passages de ses livres en témoignent. Cette préoccupation au sujet du cas a été largement partagée à l’École lacanienne de psychanalyse, notamment lors d’un moment collectif sur lequel Danielle Arnoux rafraichira notre mémoire en ouvrant l’après-midi, moment qui s’est appelé « la fabrique du cas ». En 1984, dans le cadre de cette fabrique, Guy Le Gaufey avait préparé le récit d’une analyse qui venait de se terminer. Préparé donc, mais pas publié.

Fut-ce parce que publier un cas en psychanalyse relève d’une forme d’impossibilité logique faute d’un tiers en position extérieure au procès analytique lui-même ? C’est l’importance du défaut de ce tiers, aux yeux de qui le cas serait dévoilé comme en médecine par exemple, que le lecteur saisit au fil d’une argumentation qui peut paraître sinueuse tant elle mobilise les travaux passés en tant qu’appuis. Y sont convoqués aussi bien l’histoire de l’objectivité de Daston et Galison ou les carrés logiques dépliés dans Le Pastout de Lacan que la clinique médicale étudiée par Foucault, le Cogito lu par Hintikka, la publicité que Pasteur a dû déployer pour soutenir ses avancées scientifiques, les exemples de grammaire de Damourette et Pichon, l’enquête d’Alain Corbin sur Louis-François Pinagot, jusqu’aux cas fictifs de Susie Orbarch ! Avec à chaque fois la question de ce qu’il en est du référent – infime dans l’exemple de Corbin, inexistant avec les cas fictifs de Susie Orbach – et du tiers, comme public à instruire chez Damourette et Pichon ou constitué par l’élève dont il s’agit d’éduquer le sens clinique chez Foucault.

En psychanalyse il n’y aurait donc d’autre choix que le pis-aller, à faire mine d’aménager ce tiers que la situation analytique proscrit. Autre argument : « ce qui fait le plus de tort au cas en terre lacanienne – alors qu’il en principe bienvenu sur le sol freudien – c’est le concept de sujet ». Faire l’histoire d’un moi, aucun problème, mais comment prétendre saisir un sujet, partout promu dans l’enseignement de Lacan, alors que sa définition même – représenté par un signifiant pour un autre – le rend évanescent ? Difficulté supplémentaire, le rapport du sujet au moi est pour l’auteur un ensemble vide. Seul point de stabilité invoqué par l’auteur côté lacanien, le fantasme, « apte à perdurer, voire à se répéter à travers de multiples séries ». Mais, tout de même, l’embarras qui avait remisé le cas dans quelque tiroir en 1984 semble justifié au fil de l’ouvrage par une implacable nécessité et l’exercice de publication casuistique y prend des allures analytiquement insurmontables. Quelle surprise donc de trouver ce cas, relu, remanié et publié en clôture de ce même livre Le cas en psychanalyse !

Forts de cette chute inattendue, nous ne manquerons pas de points à débattre. Commençons :

– Les notions de tiers et de référent se chevauchent souvent dans le texte. Pourquoi avoir poussé ce chevauchement jusqu’à utiliser l’expression de « tiers-référent » ?

– Quid de la légitimité du « penser par cas » de l’auteur quand ceux qu’il faufile tout au long de son livre présentent un tel degré d’hétérogénéité ?

– Si, pour un lacanien, il est exclu de pouvoir construire un cas à partir d’une construction moïque et impossible de le faire à partir du sujet tel que Lacan le définit, pourquoi l’auteur, quand il en vient à présenter un cas, ne recourt-il pas explicitement à la notion de fantasme, qu’il a pourtant  présenté comme le seul point de stabilité à même de soutenir un récit ?

– Le cas finalement livré est interprété par un autre et le cas de celui qui tient la plume se tient dans les mêmes eaux (fantasmatiques (?)) que les deux premiers. Est-ce que cela suffit à éviter la position méta dénoncée ? Et ce tiers « proscrit par la situation analytique » n’est-il quand même pas convoqué ?

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Bookanalyse, présentation

Bookanalyse est une nouvelle activité proposée par l’École lacanienne de psychanalyse. Depuis longtemps, les livres de parution récente y sont peu discutés, du moins à Paris, alors même qu’ils sont parfois publiés par certains de ses membres. Un petit groupe constitué par Francisco Alsina, Inés Crespo, Laurent Gillette et Yan Pélissier a choisi de relancer un tel espace. Il sélectionnera des livres puis, après les avoir lu et en avoir débattu, il les proposera à un échange public en présence de l’auteur. Ce petit groupe invite chacun à attirer son attention sur un ouvrage qui mériterait d’être débattu. Aucun champ n’est exclu.

Le fou c’est d’abord celui qui est sans interlocuteur
Ossip Mandelstam

 

Après avoir mis en discussion de nombreux essais, ouvrages théoriques et témoignages, les soirées Bookentrain proposent un débat à partir d’un roman qui résonne avec nos questions de soignants.

Sandor Novick, Le héros de Mes fous de Jean-Pierre Martin « a » des fous. Il les laisse venir à lui dans l’ordinaire de l’existence, dans le gris et le flou des villes, dans les non-lieux urbains. Les fous deviennent siens. Il semble comme s’en nourrir, sa simple présence ouverte à tous les fous, comme on dirait d’une maison qu’elle est ouverte à tous les vents.

Alors Sandor se fait interlocuteur et dresse ainsi tout un théâtre de personnages reliés par leur folie dans sa longue « liste compassionnelle » qu’il dresse au fil de ses déambulations.

Dans son histoire personnelle, Sandor a croisé quelques fous, sa fille en est…

La vie ordonnée, convenue, construite, rangée a volé en éclat autour de l’enfant malade, alors il tente de déjouer les faire-semblant et les postiches et de construire une vie pour porter l’insupportable.

On suit le héros dans ses déambulations et tentatives de reconstructions d’un nouvel équilibre, fragilisé aussi par ses propres parents, leurs folies et leur disparition.

Entamé par la folie de son enfant, mais aussi de « ses fous », il tente de redéfinir son périmètre d’existence, laissant une place aux fous, sans se trouver happé, fasciné et anéanti par la détresse que la folie laisse dans son sillage.

Ainsi le roman s’approche des questions qui transpercent les familles, les proches, les parents des fous.

Chemin subtil, équilibre précaire, dans un style enlevé, parfois drôle, saisissant, sans éviter les situations comiques, cherchant comment ne pas céder au tragique, rappelant au passage qu’il y a tant de façons d’être humain, Jean Pierre Martin et son héros nous offrent de considérer la question de la folie du point de vue d’un homme qui cherche à vivre avec. Il s’appuie sur ses lectures, le cinéma, la poésie, la psychiatrie, les soignants, les groupes de parole. Tout est occasion pour tenter de penser l’impensable, de circonscrire, de donner contour à l’informe.

Test yan

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Test patrick

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BOOKANALYSE Bookentrain : C'est une activité publique d’échanges autour d’un livre en présence de l’auteur•trice qui se tient environ trois fois par an à l’hôpital de jour Gombault Darnaud.Elle est animée par un petit groupe de psychanalystes appartenant à différentes...

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BOOKENTRAIN / lire et en parler

BOOKENTRAIN / lire et en parler

Bookentrain est une activité publique d’échanges autour d’un livre en présence de l’auteur•trice qui se tient environ trois fois par an à l’hôpital de jour Gombault Darnaud. Elle est animée par un petit groupe de psychanalystes appartenant à différentes écoles de psychanalyse mais ayant tous une expérience du travail en institution avec

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